MUSIQUES

ED MOTTA « Perpetual Gateways »

today15 novembre 2015 5

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“La musique est la sténographie de l’émotion”, écrivait Tolstoï.
Ainsi, les dix chansons originales du nouvel album d’ED MOTTA, « Perpetual Gateways » démontrent avec fulgurance à quel point la combinaison de mélodies, d’harmonies, de rythmes et surtout de cette voix surnaturelle peut réveiller nos sentiments et nos désirs les plus intimes.


ED MOTTA - Perpetual Gateways

Produit en Californie par Kamau Kenyatta, le producteur du premier album de Gregory Porter ainsi que de son prochain opus, ce douzième album studio d’Ed Motta, chanteur révéré aux quatre coins du monde, auteur, instrumentiste et bon vivant universel de Rio de Janeiro, apporte tout à la fois un Jazz spirituel et un sens profond de la Soul.

Un casting de musiciens stars de la côte Ouest, réunissant Patrice Rushen et Greg Phillinganes, le batteur Marvin “Smitty” Smith, ou le flûtiste Hubert Laws a insufflé une grosse bouffée de vie dans ces chansons pendant une semaine intense d’enregistrement au studio de Nolan Shaheed à Pasadena en septembre 2015.
L’album qui résulte de cette véritable communion, relate des tranches de vie, d’amour et de liberté avec une profonde poésie ; du groove insensé de « Captain’s Refusal » à la ballade « Forgotten Nickname » (avec un solo de flûte plus que poignant d’Hubert Laws), en passant par le Jazz euphorique de « A Town In Flames ».

« Je n’ai jamais été un adolescent. Quand je suis né, j’avais déjà 50 ans » expliquait dans une interview avec Waxpoetics lors de la sortie de son album très acclamé « AOR » en 2013 la superstar dans son Brésil natal désormais prête à conquérir le reste du monde.
Ce titre explique pourquoi le multi–instrumentiste qui a collaboré par le passé avec Ryuichi Sakamoto, Roy Ayers, Incognito, ou Bo Diddley, avait libéré son amour pour le Rock dit “adulte” lors de sa précédente cession studio.
Toujours dans une approche artisanale de l’écriture et de la production de chansons avec cette musicalité experte si apprécié de ses fans inconditionnels, « Perpetual Gateways » bouge le curseur cette fois vers un autre territoire musical familier, cependant délaissé entre le Spiritual Jazz et la fusion Soul Rock de ses maître Donny Hathaway and Stevie Wonder, à l’époque d’ « Innervisions ».

Grand collectionneur de vinyles et sorte d’expert fanatique sur à peu près tous les genres musicaux du Free Jazz européen à la Bossa Nova, du MPB (musique populaire brésilienne) en passant par Led Zeppelin ou Thin Lizzy, “The Don” (comme aime à le surnommer son ami Gilles Peterson), Ed Motta avait la musique et les morceaux de son nouveau projet dans un coin de sa tête depuis un bon moment quand il a rencontré un ami et admirateur de longue date Kamau Kenyatta après un concert pour « AOR » à Los Angeles.

Kenyatta, éducateur et saxophoniste de Detroit, probablement plus connu pour son travail avec Gregory Porter et des classiques comme le tube dancefloor jazz « A Child Runs Free » par Fred Johnson ou l’album “Oracy” par The Positive Force With Ade Olatunji (1977), s’est alors rapidement attelé aux arrangements avec Ed Motta, appelant des amis pour participer à cette production épique.
Ce sont ces amis qui ajoutent une autre couche d’une musicalité qui met l’eau à la bouche à « Perpetual Gateways »: Patrice Rushen, une claviériste Jazz connue pour ses productions à succès sous son propre nom, dont l’une samplée pour le célèbre thème du film « Men in Black » – Greg Phillinganes, également claviériste, découvert par Stevie Wonder en 1976, membre du groupe Toto qui a aussi travaillé avec des stars comme Michael Jackson, Eric Clapton ou Herbie HancockHubert Laws, joueur de flûte légendaire avec une discographie ornée d’or et des albums sur Atlantic ou CTI – le batteur Marvin “Smitty” Smith, qui a joué avec des légendes comme Sonny Rollins, Hank Jones ou même Sting avant de rejoindre l’ensemble musical du “Tonight Show” en 1995 – les bassistes Tony Dumas (Nat Adderley, Freddie Hubbard, Chick Corea) et Cecil McBee, Jr. (Chico Hamilton, Angela Bofill, Carlos Garnett, Hubert Laws), et enfin une section de cuivre avec le saxophoniste Rickey Woodard, qui a enregistré nombre d’albums sous son propre nom, juste après avoir quitté le groupe de Ray CharlesCurtis Taylor, le plus jeune de la bande, qui a officié comme trompettiste auprès de Cyrus Chestnut, James Carter et Gregory Porter.
Le solo de sax ténor sur « Overblown Overweight » est joué par Charles Owens, qui a joué dans les groupes de Buddy Rich ou Gerald Wilson avant de travailler dans divers studios de L.A. avec des artistes comme Marvin Gaye ou Gladys Knight.

Mais c’est la voix unique d’Ed Motta et son talent d’écriture qui brille de tous feux au centre de « Perpetual Gateways » et nous entraîne dans un voyage fait de merveilles groove, de balades sur l’amour perdu et de titres jazz effervescents.
« Le titre de l’album sonne un peu comme de la science-fiction » explique Ed Motta.
« Et c’est logique : je pense que c’est mon meilleur travail à ce jour et c’est vraiment un rêve devenu réalité.
Je n’aurais pensé pouvoir faire un tel album avec une telle équipe d’excellents musiciens et d’apprécier autant le faire comme je l’ai apprécié.
J’espère simplement que cette énergie et cet enthousiasme et l’humble présence de ces artistes se ressentent dans toutes les chansons de cet album. »

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Écrit par: Phil

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